- sauterie
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⇒SAUTERIE, subst. fém.A. — Vieilli, gén. au plur. Série de petits sauts. Synon. sautillement. Dans ce feuillage sans profondeur, des sautillements de lumière, de feuille en feuille, comme dans les forêts de Diaz; et dans les mille rameaux aux tons violets d'une aquarelle anglaise, des sauteries de soleil (GONCOURT, Journal, 1858, p. 519). Des sauteries (...) secouaient sa poitrine trop pesante sous l'étoffe du corsage (MAUPASS., Bel-Ami, 1885, p. 295).B. — Réunion dansante d'un caractère simple et intime. Synon. surprise-partie, surboum (fam.). Il ne s'agissait plus de ces sauteries d'émigrés où nous dansions au son du violon d'un conseiller du parlement de Bretagne (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 101). À l'hôtel où on redescendait, il se payait doucement la tête des villégiateurs qui organisaient des petites sauteries, le soir, dans un chalet de bois (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 57).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1616 « saut dans une rivière (la Saône) auquel on força les Huguenots » (D'AUBIGNÉ, Hist., 1, 155 ds LITTRÉ); 2. 1824, 10 mars « petite réunion dansante » (Journal des Dames, p. 105 ds Fr. mod. t. 20, p. 306); 3. 1845-46 « action de sauter; petits sauts répétés » (BESCH.). Dér. de sauter; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:17.
sauterie [sotʀi] n. f.ÉTYM. 1824; « sauts, sautillements », fin XVIe; de sauter.❖♦ Vieilli ou plais. Réunion dansante d'un caractère simple et intime. ⇒ Bal (cit. 10), surprise-partie. || Nous organisons une petite sauterie.1 Il ne s'agissait plus de ces sauteries d'émigrés où nous dansions au son du violon d'un conseiller du parlement de Bretagne (…) bal public sous le patronage des plus grandes dames du West-end.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 176.2 (…) dans le silence, ils entendirent de nouveau monter de chez les Dauvergne, un branle sourd, rythmé par un bruit de musique : ces demoiselles venaient d'organiser une sauterie.Zola, la Bête humaine, VIII.
Encyclopédie Universelle. 2012.